« Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es. » Brillat-Savarin.
L’individu appartient à une collectivité baignant dans les mêmes effluves que lui. Sa mobilité l’amène à s’imprégner continuellement de nouvelles odeurs. Ainsi parfumé d’un suc qui lui est propre : il devient lui-même jusqu’à la prochaine altération. Mais quelle est donc sa véritable nature? N’est-il pas à la fois « essence » et existence ? La perception de l’humain par son prochain est souvent figée, telle un caillot, une coagulation, une émulsion stable, une glace, le gras au contact du froid, du lait caillé ou encore une pâte. Finalement comment concilier ce que l’autre perçoit de soi avec ce que l’on est réellement ? Marianne Mbaye