FIPC 2017

Les lentilles d’or sont les prix remis aux photographes Lauréats

 

 

 

 

YeonJu Sung

Grand Prix 2017

Festival International de la Photographie Culinaire

8ème édition Thème Gastronomie et Haute Couture

Parrains:  Franck Sorbier et Christian Le Squer

Avec son « Alimentation à Porter », elle remporte deux prix

Dont le Grand Prix de la Photographie de l’alimentation

 

 

 

 

Photo 1 – Aubergine

Photo 2 – Ciboulette

Photo 3 – Lotus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour YeonJu Sung, pouvez-vous nous parler de vous de votre formation, votre parcours.

Bonjour. Je suis née dans une famille banale, tout à fait normale. Depuis toute petite, j’ai toujours aimé les habits, et j’ai souvent joué à dessiner des vêtements. J’aime l’art et la couture, mais j’ai choisi d’entrer dans une école d’art car on m’a dit que dans une école de couture je ne pourrais pas peindre, et moi, je voulais peindre. Ce faisant,  la couture me manquait. Et comme j’étais toujours attirée par la couture sans vouloir en faire mon métier, je me suis dit que j’allais me mettre à la couture d’ habits éphémères.

 

Pouvez-vous nous parler de votre première création?

Ma première oeuvre est une pomme en peinture à l’huile. Je voyais toujours ma mère éplucher des pommes. Une fois j’ai peint une des ses épluchures de pomme au fil ininterrompu, j’en ai fait une robe. C’était en troisième année universitaire, début de personnalisation du travail des étudiants.

 

 

C’est comme ça que vous en êtes venue à utiliser la nourriture?

Oui, parce que je voulais faire de la mode éphémère. J’ai donc pensé aux aliments.

 

 

Nous avons abordé la peinture et la couture, quelle est la place de la photo dans tout ça?

Je voulais montrer des objets réels, sans peinture et puisque les aliments sont éphémères la photographie est  un bon moyen pour les immortaliser. Alors j’ai décidé de faire de la photo. C’était en 4ème année. La photographie n’était pas au programme, je m’y suis mise moi-même, je suis autodidacte.

 

 

Qu’est-ce qui vous inspire en général?

Je vais très souvent au marché. Quand je voyage, je vais toujours au marché. Je suis très attentive aux objets et à leurs formes, réceptive quant à la disposition ou à la présentation des aliments. La nature dans l’assiette, moi je la perçois différemment.

 

 

Vous avez beaucoup exposé, où peut-on voir vos oeuvres?

Vous pouvez voir une de mes oeuvres au musée d’art contemporain de Hyundai en Corée du sud. J’ai utilisé de la peau de banane pour cette création.

 

 

Que faites-vous actuellement?

Je suis en train d’explorer une nouvelle piste qui consiste à poser de la nourriture sur le corps, car il y a un effet de corrélation corps/nature, et ça donne quelque chose de différent de poser de la nourriture sur de la matière vivante plutôt que sur un mannequin en plastique.

 

 

Vous venez de remporter deux prix, quel effet cela vous fait?

 

Je suis vraiment très heureuse, et je ne m’y attendais pas du tout. Mon agent m’a beaucoup poussée à participer à ce festival. C’est elle qui s’est occupée de tout quand elle a vu que le thème me correspondait. Moi j’étais plutôt méfiante, car je me posais beaucoup de questions. Une fois convaincue, je lui donné carte blanche.

 

Quels sont vos projets? Comment envisagez-vous le futur?

Je n’ai pas de projet particuliers.  Je poursuis mon travail. Je prends la vie comme elle vient.

 

Comment êtes-vous installée là-bas en Corée du Sud, vous avez une équipe?

Non, je travaille en solo dans mon atelier d’une vingtaine de mètres carrés.

 

On peut dire que vous êtes comblée, à moins que la peinture et la couture ne vous manquent.

Je pratique toujours  la peinture en hobby. Quant à la couture, ne l’ayant jamais réellement pratiqué ça ne manque plus tellement.