Manger LIBANAIS, Kamal Mouzawak

Marabout, 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

Recette tirée du livre:

Le taboulé Mouzawak

 

 

 

 

 

Bonjour Kamal Mouzawak, eau plate ou eau gazeuse ?

J’aime les bulles – ou de préférence une source – une eau qui sort de terre, toute fraîche.

 

Quel plat  mangez-vous bien volontiers en ce moment ?

Un mouloukhyieh … c’est la saison. Il s’agit d’une herbe verte qu’on cuisine en ragoût quand c’est la saison.

 

Avez-vous toujours mangé ce plat ?

Non,  je le détestais quand j’étais enfant.

 

Quel est votre parcours culinaire ?

Aucun … la vraie vie – une maman, une grand-mère et des tantes … qui nous aimaient en nous nourrissant, et des hommes qui tiraient le meilleur de la terre et des jardins

 

A-t-il plutôt  influencé votre façon de manger, ou ce que vous mangez ? En quoi?

Bien sur – je ne vois que la tradition dans la cuisine.

 

Pouvez-vous nous raconter une première fois culinaire (préparation ou dégustation) ?

La métamorphose m’a toujours passionné – comment est-ce qu’on peut mettre des ingrédients ensemble et en sortir autre chose! Donc pour moi, enfant de 6 ans peut-être, il fallait un œuf, un peu de sucre, de farine, une boite vide de thon (en guise de moule) et mettre tout cela sur le feu (le bec a gaz) … ça a brûlé et ne s’est pas métamorphosé en gâteau!  Je n’ai jamais compris pourquoi?

 

Quel est selon vous  l’aliment qui incarne le mieux la mobilité de l’humain de nos jours?

La mobilité c‘est d’un côté et de l’autre – le produit étranger (et l’étranger) que nous recevons – et l’étranger que nous sommes ailleurs et notre produit que nous prenons avec nous – double sens !

 

Quel aliment vous ferait défaut aujourd’hui si vous deviez vous en passer pendant un an ?

Le persil pour un « tabouleh ». Recette dans le livre en page 152.

 

Si on se fiait à vous pour nous recommander un restaurant ?

Simple – sincère et et authentique … « no fuss » !

 

Si vous deviez nous présenter un produit et en partager la recette avec nous ?

Le persil d’un tabouleh ! (UN MEZZE ).

 

Pour finir, quelques mots sur l’altérité et  le « vivre ensemble »

La cuisine est l’expression la plus sincère et la plus authentique d’une tradition, d’un peuple et de ses racines – et c’est une expression inclusive – on partage la cuisine avec les autres.

 

 

 

 

 

 

 

Kamal Mouzawak

Crédit Redbull Amaphiko – Philipp Benedikt