Rencontre avec Julie-Paulette K.M.

Rencontre avec Julie-Paulette K.M.

 

L’Afro Apéro

Julie-Paulette Kassa Mapsi

Photographie, Nathalie Merlet

Recette extraite du livre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Julie-Paulette Kassa Mapsi

 

 

 

 Bonjour Julie-Paulette, eau plate ou eau gazeuse ?

Eau plate.

 

Quel plat  mangez-vous bien volontiers en ce moment ?

Un plat que j’apprécie beaucoup est le dibi d’agneau accompagné d’attiéké.

 

Avez-vous toujours mangé ce plat ?

J’ai toujours apprécié l’agneau. Il s’agit de ma viande préférée et j’en mange depuis. L’attiéké par contre n’est pas un aliment ancré dans la culture gabonaise comme pourrait l’être le riz par exemple. C’est en arrivant en France que j’ai réellement commencé à en manger et aujourd’hui je ne peux juste plus m’en passer.

 

Quel est votre parcours culinaire ?

Après l’obtention de mon bac ES j’ai intégré la Mise à Niveau de l’école hôtelière de Paris communément appelée Jean Drouant. Pendant cette année puis durant ma première année de BTS j’ai eu des cours de technologie culinaire ainsi que des cours de cuisine dispensés par des chefs de qualité. Nous avions un restaurant d’application ouvert à la clientèle extérieure au sein duquel nous proposions les plats que nous réalisions.

 

A-t-il plutôt  influencé votre façon de manger, ou ce que vous mangez ? En quoi?

Mon parcours culinaire a beaucoup influencé ma façon de manger en me sensibilisant notamment sur l’importance de consommer des produits de qualité.

 

Pouvez-vous nous raconter une première fois culinaire (préparation ou dégustation) ?

Le premier atelier culinaire que j’ai effectué seule était aux Galeries Lafayette le 16 Avril 2017 dans le cadre de l’Africa Now. Le but de cet atelier à l’initiative de Afro Cooking était la valorisation de produits africains. J’y ai pris beaucoup de plaisir et je me suis rendue compte qu’il existe un intérêt grandissant pour la cuisine africaine. Nous avons réalisé une revisite de l’igewu (irèwou): papillote de poisson cuite dans des feuilles de bananier au feu de bois ainsi que des biscuits de Pâques à l’odika (chocolat indigène) et farine de manioc accompagnés d’un chocolat chaud aux épices du terroir.

 

Quel est selon vous  l’aliment qui incarne le mieux la mobilité de l’humain de nos jours?

La mobilité de l’humain renvoie à la notion de changement, de différence. Selon moi, le safou (appelé atanga au Gabon) est un aliment qui incarne bien la mobilité humaine. En effet, c’est un aliment que l’on peut décliner de diverses façons, cuire de différentes façons et manger aussi bien sucré que salé.

 

Quel aliment vous ferait défaut aujourd’hui si vous deviez vous en passer pendant un an ?

L’aliment qui me ferait défaut aujourd’hui si j’avais à m’en passer pendant un an serait le riz. Dans ma famille, peu importe le plat que nous mangeons nous avons toujours du riz sur la table. J’aime beaucoup le riz rouge ou jollof rice ainsi que le tiebou yapp: riz à l’agneau à la sénégalaise.

 

Si on se fiait à vous pour nous recommander un restaurant ?

Uma Nota est un restaurant situé dans le deuxième arrondissement de Paris proposant de la street food aux accents brésiliens et japonais. La nourriture y est délicieuse et de nombreux plats sont faits à base de produits consommés également en Afrique tels que la banane plantain ou encore le manioc.

 

Si vous deviez nous présenter un produit et en partager la recette avec nous ?

La banane plantain est cultivée dans les zones tropicales. On la retrouve en Asie, Amérique Latine et Afrique. Dans le livre je propose une recette sucré salé à base de banane plantain. Il s’agit des bouchées de banane plantain, magret de canard fumé, chèvre frais et gelée de bissap.

 

Pour finir, quelques mots sur l’altérité et  le « vivre ensemble »

Je pense sincèrement que la cuisine est une manière de découvrir l’autre et de pouvoir s’imprégner de sa culture. Il y a une dimension humaine dans la cuisine puisqu’elle peut-être source de rassemblement.