Sébastien Chambru

L’O à la bouche, Les éditions de l’épure, La Fabrique de l’épure 2012

Bonjour Sébastien Chambru, eau plate ou eau gazeuse ?

Bonjour, eau gazeuse.

Quel plat  mangez-vous bien volontiers en ce moment ?

Mon plat du moment serait bien un confit de courgette et tomate avec beaucoup d’ail.

Avez-vous toujours mangé ce plat ?

Oui, c’est un plat que me faisait ma maman avec la cueillette du jardin, et il n’y a pas un été sans que je le mange

Quel est votre parcours culinaire ?

J’ai commencé dans ma Bourgogne, puis j’ai travaillé longtemps sur Lyon, étoilé, brasserie, restaurant classique. Puis je suis parti en Angleterre à Londres et Notthingam, une autre expérience dans un grand hôtel au japon pour l’ouverture d’un restaurant français. Puis la Suisse dans un palace au bord du lac avant de finir mon parcours dans le sud de la France pour découvrir la cuisine du soleil. Maintenant j’ai posé mes bagages à Fuissé, de retour en terre Bourguignonne.

A-t-il plutôt  influencé votre façon de manger, ou ce que vous mangez ? En quoi?

Oui bien entendu, je m’adapte toujours à la nourriture locale, le Japon m’a appris à manger du poisson cru par exemple.

Pouvez-vous nous raconter une première fois culinaire (préparation ou dégustation) ?

Une vraie première fois fut il y a trois mois au Vietnam, je voulais gouter des insectes et mon beau-frère m’a fait servir des scorpions frits. Une carapace un peu dure surtout celle des pinces mais un goût assez doux. Belle expérience.

Quel est selon vous  l’aliment qui incarne le mieux la mobilité de l’humain de nos jours?

Le pain.

Quel aliment vous ferait défaut aujourd’hui si vous deviez vous en passer pendant un an ?

Le pain.

Si on se fiait à vous pour nous recommander un restaurant ?

Je mange très rarement au restaurant, mais ce serait sans doute celui d’un copain, d’un vrai cuisinier.

Si vous deviez nous présenter un produit et en partager la recette avec nous ?

L’œuf, pour la recette simplement poché ou cuit au plat, avec de la fleur de sel et un trait de vinaigre de vin. Tout simplement avec une tranche de pain de campagne bien croustillant

Pour finir, quelques mots sur l’altérité et  le « vivre ensemble »

La cuisine est un endroit de partage, partage d’idées, de pensées, de moments de joies, de créations, d’horizon de chacun. Tous les jours nous nous ouvrons aux autres nous partageons avec eux, je pense que ma cuisine en tout cas où autour du respect de l’autre et de la cohésion le ‘vivre ensemble’ y trouve une belle définition.